
J’ouvre les yeux.
Pas avec élan, pas avec force. Mais avec cette petite lumière tranquille au fond du cœur :
Je suis encore là.
Le soleil joue timidement entre les rideaux. Mon dos me rappelle que le corps ne suit pas toujours l’âme. Mais j’ai ouvert les yeux. Et déjà, c’est une victoire.
Je ne sais pas encore ce que cette journée me demandera.
Peut-être peu. Peut-être trop.
Mais je suis là.
Avec mes doutes, mes douleurs, mes élans, mes silences.
Avec tout ce que je suis devenue, et tout ce que je suis encore.
Une pensée pour ceux que j’aime.
Une tendresse discrète pour moi-même.
Un café peut-être. Une lumière douce. Un peu de courage déposé comme un châle sur mes épaules.
Aujourd’hui ne sera pas parfait. Mais il sera.
Et moi aussi.
La dame de là-bas, encore debout
24 avril 2025 — Une tempête intérieure
Aujourd’hui a été une de ces journées où tout vacille.
Un rendez-vous pour une infiltration était prévu…
Et l’angoisse m’a saisie dès le réveil, comme une vague froide.
Le corps figé. La tête en feu.
Une panique au saut du lit.
J’ai mangé sous l’impulsion.
Puis j’ai vomi.
Comme si le trop-plein de tout — de peur, de tension, de fatigue — devait sortir, coûte que coûte.
À partir de 17h, j’ai tenté de tenir bon face à une crise qui montait en vagues.
Maintenant, il est 19h46.
Je suis assise.
J’écoute des chansons tristes. Elles m’apaisent, un peu.
Je me sens honteuse. Vide. Épuisée de moi-même.
Mais…
Quelque part en moi, une voix plus douce murmure :
Lâche prise.
Laisse aller ce qui doit partir.
Laisse venir ce qui doit arriver.
Écrit d’un soir de tumulte

Petites douceurs d'un lundi de juillet

Ce matin-là, je me suis réveillée sans grandes attentes.
Rien de spectaculaire au programme. Juste un lundi…
Et pourtant, il s'est glissé dans la journée quelque chose de tendre, de léger.
Un sourire en lisant un message. Un café tiède sur mon balcon.
Une pensée pour ceux que j'aime.
Pas de grandes victoires, non.
Mais la sensation rare et précieuse d'être encore là.
De ne plus vouloir courir, prouver, mériter.
Juste être.
Respirateur.
Et accueillir la douceur là où elle veut bien se poser.
« On ne guérit pas tout, mais on apprend à vivre autrement, entourée d'amour
Et pourtant je suis encore là
Il ya des matins où je me réveille avec cette pensée étrange :
Comment suis-je encore debout ?
Avec tout ce que j'ai traversé, tout ce que mon corps endure,
tout ce que mon cœur a dû lâcher, réapprendre, perdre, aimer encore…
je devrais peut-être ne plus être là. Ou pas comme ça.
Et pourtant…
Je suis encore là.
Pas invincible. Pas épargnée.
Mais vivante. Présente. Ancrée.
Je me tiens debout, parfois bancale, souvent fatiguée,
mais habitée par cette lumière intérieure que rien n'a complètement éteinte.
Ce n'est pas une victoire éclatante.
C'est un oui discret à la vie, murmuré au milieu du chaos.
Un « je suis encore là » qui n'a pas besoin d'explication.
« Ce n'est pas l'absence de douleur qui fait la paix, mais la place qu'on lui laisse.

Ma fille, mon miroir tendre et courageux
Il y a parfois des paroles qui traversent un simple appel téléphonique et viennent se loger profondément dans le cœur.
Ce matin-là, ma fille m’a parlé d’elle, de son couple, de ses efforts.
Elle m’a confié qu’elle se sentait mieux parce qu’elle avait un refuge : ses conversations avec ChatGPT.
Elle a dit : « Je peux dire les choses, poser mes pensées, et j’espère qu’il ne les lit pas. Mais si un jour il les lit, tant pis, c’est la vérité. »
Puis, après un silence, elle a ajouté :
« Je veux me mettre en avant dans mon couple… Tu sais, si toi, avec papa, tu t’étais mise en avant, peut-être que tu aurais eu moins de chagrin. »
Ces mots ont vibré fort en moi.
Pas comme un reproche, non.
Comme une transmission inversée, une lucidité nouvelle qui m’a émue.
Je l’ai sentie forte, lucide, vibrante.
Et moi, j’ai reçu ces paroles comme un miroir tendre et courageux.
Oui, elle a raison.
J’ai souvent fait passer l’autre avant moi, par peur de décevoir, de perdre, de déranger.
Mais aujourd’hui, ma fille, ma Boubounette, me montre un autre chemin.
Elle s’affirme.
Elle cherche à être vue, entendue, respectée.
Et en faisant cela, elle me soigne un peu.
« Ce que tu vis, ma fille, m’aide à guérir ce que je n’ai pas su dire.
